Les avantages du bilinguisme, J. Tresse

Publié le par dlauren

Les avantages du bilinguisme, J. Tresse

Extrait de l'article de Julien Tresse
paru sur le site : educavox.fr

" Le bilinguisme
(et par extension le multilinguis
me)
devient, dans notre société,
un objet d’étude
de plus en plus important.

En effet, à l’heure où il est possible de se rendre à peu près partout sur la planète en une journée, où l’information se partage dans toutes les langues quasi-instantanément et dans un monde professionnel où la non-maîtrise d’une seconde langue devient presque une tare, il est normal que l’on se pose la question des avantages et des inconvénients du bilinguisme précoce (voir le lexique en fin d’article).

Dans ce contexte, l’enseignement d’une seconde langue à l’école élémentaire devient alors un véritable enjeu stratégique pour l’avenir de nos enfants.

A la lecture de ces premières lignes, vous vous demanderez certainement pourquoi toutes les écoles de la planète ne sont pas passées à l’enseignement bilingue.

Outre un problème de moyens humains (et donc économique), la réticence à enseigner deux langues précocement vient d’une vieille croyance selon laquelle apprendre deux langues très tôt provoquerait un retard cognitif, ou tout au moins un retard langagier.

Cette « légende urbaine » trouve son fondement scientifique dans une publication de John MacNamara en 1966. Dans cette étude, le chercheur avait comparé les résultats aux tests de QI entre des enfants monolingues anglophones d’Angleterre et des enfants bilingues irlandophones/anglophones d’Irlande et avait noté des résultats inférieurs chez ces derniers.

Ces résultats avaient été validés à l’époque car le cerveau était alors vu comme un contenant figé ne pouvant recevoir qu’une certaine quantité limité d’informations qui, si on la dépassait, nous faisait courir le risque d’une surcharge cognitive.

Depuis, les neurosciences ont démontré que le cerveau est plastique, c’est-à-dire qu’il se « modifie » au fur et à mesure que nous apprenons.

De ce fait, notre capacité de mémorisation serait quasiment illimitée.

De plus, cette étude comportait deux biais majeurs dans le fait que, premièrement, les tests n’étaient effectués qu’en anglais (ne prenant pas ainsi en compte la dimension « bilinguistique » et la langue première des petits Irlandais) et que, secondement, il n’avait pas été tenu compte du niveau socio-culturel des élèves qui a lui seul expliquait certainement la différence des résultats. (...) "

Extrait de l'article de Julien Tresse paru sur le site : educavox.fr

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