Vous avez dit mémoire ? (2)

Publié le par dlauren

Vous avez dit mémoire ? (2)

Selon le modèle théorique
de l’organisation de la
mémoire, proposé par
R. Atkinson et R. Shiffrin
en 1968, afin qu’une information
soit stockée en mémoire de
façon permanente, elle doit
passer par trois types de
mémoires interactives :

- la mémoire sensorielle à très court terme,

La mémoire sensorielle est une interface entre le flux intensif de stimuli
externes qui nous parvient continuellement des différents sens que sont l’ouïe,
l’odorat, le toucher, la vue et le goût et les informations déjà stockées en mémoire.

Chacun des cinq sens serait associé à un sous-système de la mémoire sensorielle :
un registre auditif, un registre visuel, un autre olfactif, un registre gustatif et
d'un registre tactile.

La durée de vie d'une information dans la mémoire sensorielle est très courte,
de l'ordre d'une demie seconde à deux secondes.
Cela permet à la mémoire sensorielle de retenir l'information le temps nécessaire
pour sélectionner les éléments importants parmi le flot continu d'informations livrés
par les sens. En effet les informations signifiantes, qui ont attiré notre attention
sont prioritairement retenues mais d’autres stimuli peuvent être mémorisés
de manière non sélective ou inconsciente.

Ce filtrage sélectionne puis transfère les informations pertinentes de la mémoire
sensorielle à la mémoire à court terme et procède ainsi à la reconnaissance
des formes.

En raison du nombre important d'informations transmises par les sens,
la mémoire sensorielle doit se vider très rapidement, sous peine d’être submergée
d'informations et perdre en efficacité.

- la mémoire à court terme (MCT), la mémoire de travail (MdT),

Cette intermédiaire entre la mémoire sensorielle et la mémoire à long terme permet
la rétention temporaire de l'information en cours de traitement.

Elle possède unecapacité de stockage limitée, mais avec une vitesse de stockage
et de lecture très rapide. Ainsi elle est chargée de retenir une information un court
instant (30 secondes jusqu'à quelques minutes), le temps d'effectuer une tâche
impliquant cette information. La quantité d'informations stockées (ou empan mnésique)
est limitée (environ 7, +/- 2 éléments).

Selon le modèle théorique de la Mémoire de Travail de Baddeley (1986, 2000, 2003)
une partie de la mémoire à court terme est appelée mémoire de travail, elle implique
simultanément les opérations de stockage et les opérations de traitement en réalisant
des manipulations cognitives sur des informations maintenues temporairement.

- la mémoire à long terme (MLT) est la dernière étape du processus de mémorisation.
Possédant une capacité de stockage presqu’illimitée sur une très longue durée,
elle emmagazine de façon quasi-permanente les informations pertinentes issues
de la mémoire à court terme.

Son efficacité dépend de la qualité du stockage de l'information, qui comporte deux
opérations essentielles : la structuration des informations et surtout leur réactivation
permettant l'ancrage profond des connaissances.
La manière dont les concepts sont reliés entre eux varie selon l’expérience,
la culture, la formation...

La structuration des informations se fait selon la nature des informations à retenir ;

  • la mémoire sémantique : concepts, des faits, des règles...
  • la mémoire épisodique : souvenirs se rapportant à des expériences personnelles,
    ainsi qu'à leur contexte.
  • la mémoire déclarative : le savoir général incluant les connaissances sémantiques
    et les connaissances épisodiques.
  • la mémoire procédurale : le savoir-faire comme savoir conduire, savoir nager,
    savoir danser...

Publié dans Psychologie

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